Dix
septième étape
Par :
Didier, Dominique et Jean-Marc
Titre :
la Fête au village
Après
cette nuit réparatrice dans la salle polyvalente de Grassiano, nous
rencontrons juste avant notre départ le responsable aux sports de la
mairie, que nous remercions chaleureusement pour son accueil.
Il
réussit à joindre la municipalité de notre étape suivante, qui va
nous trouver un hébergement afin de nous éviter un autre camping
sauvage.
Nous
quittons la ville pour entamer presque aussitôt une montée de 8 km
à 8 % qui nous met tout de suite dans le bain de la journée.
La
pente est malgré tout régulière et tous les tandémistes montent
avec entrain les jambes encore alertes.
Arrivés
en haut de ce col, c’est une descente assez rapide qui se profile
toute en virages assez serrés nous lançant dans son bas sur une
route à grande circulation très rectiligne.
C’est
pendant quasiment trente cinq km en direction de la ville de Potenza
que nous allons suivre cette voie en toute "illégalité", car
elle est en fait interdite aux vélos, car cela nous a évité plusieurs cols. Nous
étions surpris des coups de klaxons répétés, voici donc
l’explication, mais c’est seulement à l’entrée de la ville
qu’un grand panneau d’interdiction nous informe.
Nous
nous empressons de prendre la première sortie pour échapper à
cette situation inconfortable, d’autant plus que nous venons de
croiser une voiture de police...
C’est
ensuite la montée interminable longue et fastidieuse vers la ville
qui épuise nos dernières forces de la fin de matinée.
Un
pique-nique rapide au pied de la statue du Padre PIO dans cette zone urbaine que nous nous empressons
de quitter pour aborder des petites routes secondaires beaucoup plus
sympathiques que nous allons suivre tout au long de l’après-midi.
Après
un paysage de matinée qui ressemblait à notre auvergne, ici c’est
plutôt l’Ardèche, avec une succession vallonnée de montées et
de descentes.
Ceci
n’est rien au regard de la grande côte de 16 km qui nous attend
bientôt.
Nous
commençons à grimper entre les exploitations agricoles, accueillis
par les multiples aboiements des chiens, un berger allemand fera même
la course avec notre tandem, un coup d’accélérateur sur les
pédales permettra de le distancer.
La
pente est vraiment trop longue, le temps passe et la fatigue se fait
ressentir, quelques tandems sont chargés sur le camion pendant que
les autres continuent tant bien que mal.
La
nuit venant les derniers tandems sont stoppés dans un village en
pente où se déroule une fête avec course de caisses à savon
(petites voitures artisanales à roulettes). La fraicheur à 800 m
d’altitude nous « oblige » à nous réfugier dans un
café où nous dégustons quelques délicieuses pizzas. Il est déjà
20 heures et nous sommes à 35 km de notre point de chute. Le camion
arrive enfin pour nous récupérer et 22 h 30 sonnent lors de notre
arrivée à SICIGNANO commune de ZUPPINO.
Dans
un local associatif nous attendent une généreuse collation de
gâteaux, figues, olives et fromages fort appréciés.
Puis
direction le matelas et le duvet pour une nuit de repos bien
méritée.
Poème du jour :
Un
ange.
Si
le cours de ta vie
Manque
de poésie,
Si
dans ta tête, en rond,
Tournent
trop de questions,
Une
occasion viendra
Où
tu rencontreras
L'attention
d'un passant,
Cheveux
blonds, noirs ou blancs,
Au
regard lumineux
Qui
met de suite, à l'aise,
Entre
les parenthèses
Des
rides de ses yeux.
Si,
pour toi, aujourd'hui
Est
grevée de soucis,
Bien
trop lourds à porter,
Pour
aller de l'avant,
Saisis
sans hésiter
La
brise sur ta frange,
Un
couplet de mésange,
Une
main qui se tend,
Un
bras ensoleillé,
La
chaleur bienfaisante
D'une
voix qui détend,
Tranquille
et apaisante.
Si
le ciel resplendit
Et
te ragaillardit,
Sur
un flanc de montagne
Au
bord d'un ru timide,
Sur
les sphaignes des fagnes
Dans
des terres humides,
Profite
des senteurs
Du
bon air, des couleurs.
Dans
la rue, sous ton toit ,
Sur
les prés, les coteaux,
A
la gare, au bistrot,
Il
est partout ton ange,
Des
semailles aux vendanges
Et
lui, il croit en toi.
Antoine
(13 mars 2010)
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