Journée
du 24 septembre 2015
Retour
en Italie.
Par :
Didier, Simone, Jean-Marc
La
nuit sur le bateau s’est révélée difficile pour tout le monde,
chacun étant dans une position inconfortable pour dormir.
Le
débarquement s’effectue rapidement, les sept tandems se
retrouvent rassemblés sur le quai sous une petite pluie désagréable.
Nous
quittons Philippe M. avec grande émotion, lequel regagne la France par
avion.
Nous accueillons Dominique pour piloter Didier.
Un
petit déjeuner rapide sous un chapiteau providentiel pour nous
protéger de la pluie, puis nous quittons Bari en logeant le bord de
la mer sur quelques kilomètres avant de nous enfoncer définitivement
dans les terres.
Nous empruntons différentes petites routes
secondaires, avec un paysage de culture de raisin en hauteur et
d’oliveraies. Nous avons même le plaisir de déguster des figues
qui sont encore délicieuses.
Après une moitié de l’itinéraire
plutôt plate et roulante nous finissons sur une succession de côtes
relativement pentues. Cette région des Pouilles se caractérise par
un habitat ancien de petites maisons rondes en pierre appelées
« troulis ».
La
brièveté de l’étape de 72 km nous permet d’arriver au camping
de bonne heure à
Pain local !!
Alberobello,
c’est là que nous prendrons notre repas du midi un peu
tardivement. Ce camping se situe à 450 mètres d’altitude, et nous
le ressentons par la fraîcheur de la soirée.
Pain local !!
Le
fils de Jean qui réside à proximité nous rend visite avec sa
petite famille italienne, au grand bonheur du papi.
Poème du jour
Paysages
d'automne
Modelées
par un magicien,
Les
terres labourées, hersées,
Se
prélassent, semées, roulées,
Sous
les feux de l'été indien.
Elles
s'étirent, nonchalantes,
Comme
des étangs sur des pentes,
Aux
eaux limoneuses, figées,
Après
le tangage des blés.
Des
écorces déchiquetées
De
maïs déjà ensilés
Flottent
sur les ondulations
Des
semis, jusqu'à l'horizon.
La
glèbe embuée, aux revers,
Attend
le repos de l'hiver.
Pas
l'ombre d'un oiseau en vol.
Pas
de trace de campagnol.
Un
geai "grince" tout étonné.
Une
corneille craille au loin.
Les
nids, vidés, abandonnés
Revivront
le printemps prochain.
Je
pénètre dans un sous-bois.
Le
soleil est déjà très bas.
Soudain,
les couronnes des hêtres
S'embrasent
en lumières de fête.
C'est
une luxuriance d'ors
Qui
m'éblouit presque trop fort.
Je
stoppe net. C'est trop intense
Je
reste immobile, en silence.
Les
larmes dorées des rameaux
Freinent,
éthérées, leur chute lente,
Tourniquant
dans l'air encore chaud
Pour
gagner le sol en attente.
A
l'orée de cette forêt,
La
lisière flamboie, platine,
Avec
dorures byzantines
Allumées
par Jean Rosset.
Sous
les violents spots du couchant,
Des
capuchons d'épicéas,
D'un
noir austère et monacal
Dessinent
un contraste étonnant.
Les
croupes des forêts, là-bas,
Arrondissent
un gros dos de chat,
Assombrissant
le ciel austral.
Le
souffle est coupé. C'est génial !
Des
brumes rasent les chemins.
Leur
écharpe âcre et entêtante
Mêle
ses effluves odorantes
Aux
goûts de sève des sapins.
Vivre
en osmose avec l'humus.
Scruter
les tons du temps qui passe.
Flotter
dans le flou de l'espace.
J'ai
tout. Que demander de plus ?
Antoine
(1 novembre 2009)
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