jeudi 24 septembre 2015

Journée du 22 septembre 2015 racontée par Didier, Patrice, Simone et Jean-Marc.
 
Le long de l’Adriatique

Une nuit très douce nous a permis de trouver notre lessive de la veille bien sèche à notre grande satisfaction.

Nous enfourchons nos montures pour remonter sur la route principale en direction de Dubrovnik. Toute la journée, nous suivons la côte avec la mer à notre droite et les montagnes qui se profilent à notre gauche. C’est une succession de montée et de descente qui nous rappellent les montagnes russes, bordé d’olivier et de figuiers sauvages. Nous surplombons de petits villages qui se nichent dans les anses de la côte que nous contournons.
 

Sur un parking, nous avons le plaisir de retrouver par hasard, le photographe hollandais qui bien voulu immortalisé notre groupe deux jours auparavant.

La route quitte le bord de la mer pour s’enfoncer dans les terres, nous découvrons plusieurs lacs bleus dans un écrin vert de cyprès.
 
 
 
 
 
Nous déjeunons dans un port au bord de l’eau. Notre super-intendant nous a préparé des lentilles saucisse locales.
 
 
 
A la reprise de notre trajet, une succession d’étals de fruits et légumes multicolores s’offrent à nos yeux «(oignons, mandarines vertes, raisins, grandes…).
 

Philippe M. s’arrête pour acheter des mandarines vertes et des figues qui seront très appréciées par le groupe. Bien qu’ayant leurs peaux vertes, les mandarines ont petit goût acidulé.

Notre route nous amène à traverser la frontière de la Bosnie Herzégovine sur une dizaine de km, qui se passe sans contrôle d’identité avant de retrouver la Croatie.
 
 
 




Dans la dernière descente en direction de Slano, une crevaison de Philippe M. a retardé le groupe à quelques kilomètres de l’arrivée.
 
Tout du long du rivage nous apercevons des milliers de bouées, celle-ci servent à l'élevage des huitres sur filières en pleine mer.



Au camping, nous avons la désagréable surprise de constater que celui-ci est complet, nos réservations ont prises par d'autres clients...

PANIQUE à bord, les voitures partent rapidement à la recherche d’un autre hébergement. Heureusement, juste avant que la nuit tombe, la bonne nouvelle arrive, un camping situé deux km plus loin, veut bien nous accueillir. Celui-ci est très calme et à quelques mètres de la mer, un vrai havre de paix

 
Le poème du jour :
 
Paysages d'automne
Modelées par un magicien,
Les terres labourées, hersées,
Se prélassent, semées, roulées,
Sous les feux de l'été indien.
Elles s'étirent, nonchalantes,
Comme des étangs sur des pentes,
Aux eaux limoneuses, figées,
Après le tangage des blés.
Des écorces déchiquetées
De maïs déjà ensilés
Flottent sur les ondulations
Des semis, jusqu'à l'horizon.
La glèbe embuée, aux revers,
Attend le repos de l'hiver.
Pas l'ombre d'un oiseau en vol.
Pas de trace de campagnol.
Un geai "grince" tout étonné.
Une corneille craille au loin.
Les nids, vidés, abandonnés
Revivront le printemps prochain.
Je pénètre dans un sous-bois.
Le soleil est déjà très bas.
Soudain, les couronnes des hêtres
S'embrasent en lumières de fête.
C'est une luxuriance d'ors
Qui m'éblouit presque trop fort.
Je stoppe net. C'est trop intense
Je reste immobile, en silence.
Les larmes dorées des rameaux
Freinent, éthérées, leur chute lente,
Tourniquant dans l'air encore chaud
Pour gagner le sol en attente.
A l'orée de cette forêt,
La lisière flamboie, platine,
Avec dorures byzantines
Allumées par Jean Rosset.
Sous les violents spots du couchant,
Des capuchons d'épicéas,
D'un noir austère et monacal
Dessinent un contraste étonnant.
Les croupes des forêts, là-bas,
Arrondissent un gros dos de chat,
Assombrissant le ciel austral.
Le souffle est coupé. C'est génial !
Des brumes rasent les chemins.
Leur écharpe âcre et entêtante
Mêle ses effluves odorantes
Aux goûts de sève des sapins.
Vivre en osmose avec l'humus.
Scruter les tons du temps qui passe.
Flotter dans le flou de l'espace.
J'ai tout. Que demander de plus ?
Antoine (1 novembre 2009)

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