mardi 29 septembre 2015

 
 27 septembre 2015 2015

Castelluciano - camping Zeus à Pompeï

Par : Antoine, Chantal, Martine, René et Jean-Marc

Après la rude étape d’hier, réveil tranquille dans la salle des fêtes. Dehors, le panorama est grandiose. Pas possible de s’en rendre compte lors de notre arrivée nocturne.

Entre deux chaines de montagne, nous étions sur le plus haut promontoire avec une vue panoramique à 360°.
 
 
Tout les sommets sont couronnés d’un village. Juste avant le départ, rencontre chaleureuse avec Philomena et Mario responsable de l’association qui nous a offert le gîte.
 
 
Leur tarte maison et leurs figues de barbarie : un régal pour tous. Descente impressionnante avant de reprendre une ascension aussi impressionnante de 15 %.



Au loin, une centaine d’éoliennes agitent leurs pales en chuintant. Au sol, des petites stations de panneaux solaires. Au loin, la Méditerranée.
 
 
 
 
Puis les villes se succèdent. On traverse Eboli. C’est dimanche. Les trottoirs sont animés. La place du marché est noire de monde. Sur les bancs des vendeurs on trouve de tout, des habits, des bijoux, de la nourriture et des étalages de fruits tellement beaux et colorés qu’on aurait envie de les goûter tous. Les rues sont encombrées. Des autos, des motos, des scooters mènent un balai surprenant. Il en sort de partout. Ca se faufile, ca se croise, ca se frôle, mais ca passe avec le sourire.
 
Réparation de fortune, avec rien nous pouvons faire beaucoup !!!
 

A la sortie de Salerno, une route en corniche suit la montagne : la côte Amalfi, où nous pique-niquons. Très difficile de trouver un emplacement. 75 km ont déjà été parcourus au moment de la « miditation ». Au menu, salade mêlée, poulet légumes et pain … ravigotant.

Au bas de la descente, la ville de Maiori. Un château-fort égratigne le ciel sur la falaise. Des jardins ou des près en terrasse ont l’air suspendus à la montagne. Dès la sortie, ca monte costaud sur 12 km.

Au col, wouah, le Vésuve ! Dans le fond Pompeï étire ses maisons.



Embouteillage énorme sur des dalles de lave avant d’arriver au camping Zeus.

Il fait chaud. Près de 30°.

Au repas du soir, belle fête pour l’anniversaire d’Antoine…Oyé !



Lune

Parfois la lune est souriante,

Paisible ampoule au ciel voûté,

Joufflue, allègre pour narguer,

Indifférente à nos attentes.

Elle s'allume de bonne heure,

Dans le couchant et ses ardeurs.
 

Quand le soleil a rendez-vous

Avec la lune de chez nous,

Il marie ombres et lumière

Pour enchanter dans l'éphémère

Ceux qui savent lever leur nez

De leur quotidien étriqué.

Antoine (19 janvier 2011)
Journée du 26 septembre 2015

Dix septième étape

Par : Didier, Dominique et Jean-Marc

Titre : la Fête au village

Après cette nuit réparatrice dans la salle polyvalente de Grassiano, nous rencontrons juste avant notre départ le responsable aux sports de la mairie, que nous remercions chaleureusement pour son accueil.
 

Il réussit à joindre la municipalité de notre étape suivante, qui va nous trouver un hébergement afin de nous éviter un autre camping sauvage.

Nous quittons la ville pour entamer presque aussitôt une montée de 8 km à 8 % qui nous met tout de suite dans le bain de la journée.

La pente est malgré tout régulière et tous les tandémistes montent avec entrain les jambes encore alertes.

Arrivés en haut de ce col, c’est une descente assez rapide qui se profile toute en virages assez serrés nous lançant dans son bas sur une route à grande circulation très rectiligne.

C’est pendant quasiment trente cinq km en direction de la ville de Potenza que nous allons suivre cette voie  en toute "illégalité", car elle est en fait interdite aux vélos, car cela nous a évité plusieurs cols. Nous étions surpris des coups de klaxons répétés, voici donc l’explication, mais c’est seulement à l’entrée de la ville qu’un grand panneau d’interdiction nous informe.



Nous nous empressons de prendre la première sortie pour échapper à cette situation inconfortable, d’autant plus que nous venons de croiser une voiture de police...

C’est ensuite la montée interminable longue et fastidieuse vers la ville qui épuise nos dernières forces de la fin de matinée.

Un pique-nique rapide au pied de la statue du Padre PIO dans cette zone urbaine que nous nous empressons de quitter pour aborder des petites routes secondaires beaucoup plus sympathiques que nous allons suivre tout au long de l’après-midi.
 

Après un paysage de matinée qui ressemblait à notre auvergne, ici c’est plutôt l’Ardèche, avec une succession vallonnée de montées et de descentes.

Ceci n’est rien au regard de la grande côte de 16 km qui nous attend bientôt.

Nous commençons à grimper entre les exploitations agricoles, accueillis par les multiples aboiements des chiens, un berger allemand fera même la course avec notre tandem, un coup d’accélérateur sur les pédales permettra de le distancer.

La pente est vraiment trop longue, le temps passe et la fatigue se fait ressentir, quelques tandems sont chargés sur le camion pendant que les autres continuent tant bien que mal.

La nuit venant les derniers tandems sont stoppés dans un village en pente où se déroule une fête avec course de caisses à savon (petites voitures artisanales à roulettes). La fraicheur à 800 m d’altitude nous « oblige » à nous réfugier dans un café où nous dégustons quelques délicieuses pizzas. Il est déjà 20 heures et nous sommes à 35 km de notre point de chute. Le camion arrive enfin pour nous récupérer et 22 h 30 sonnent lors de notre arrivée à SICIGNANO commune de ZUPPINO.

Dans un local associatif nous attendent une généreuse collation de gâteaux, figues, olives et fromages fort appréciés.
 

Puis direction le matelas et le duvet pour une nuit de repos bien méritée.



Poème du jour :

Un ange.

Si le cours de ta vie

Manque de poésie,

Si dans ta tête, en rond,

Tournent trop de questions,

Une occasion viendra

Où tu rencontreras

L'attention d'un passant,

Cheveux blonds, noirs ou blancs,

Au regard lumineux

Qui met de suite, à l'aise,

Entre les parenthèses

Des rides de ses yeux.

Si, pour toi, aujourd'hui

Est grevée de soucis,

Bien trop lourds à porter,

Pour aller de l'avant,

Saisis sans hésiter

La brise sur ta frange,

Un couplet de mésange,

Une main qui se tend,

Un bras ensoleillé,

La chaleur bienfaisante

D'une voix qui détend,

Tranquille et apaisante.

Si le ciel resplendit

Et te ragaillardit,

Sur un flanc de montagne

Au bord d'un ru timide,

Sur les sphaignes des fagnes

Dans des terres humides,

Profite des senteurs

Du bon air, des couleurs.

Dans la rue, sous ton toit ,

Sur les prés, les coteaux,

A la gare, au bistrot,

Il est partout ton ange,

Des semailles aux vendanges

Et lui, il croit en toi.

Antoine (13 mars 2010)

lundi 28 septembre 2015

Journée du 25 Septembre 2015

Alberobello – Grassno

Par : Chantal, Martine, Antoine, René et Jean-Marc


Lever au champ du coq, car la journée s’annonce rude : distance, dénivelé.

Au départ néanmoins, nous prenons le temps de visiter Alberobello, un vrai village de Stroumpfs. N’hésitez pas à vous rendre sur internet pour découvrir ce site et l’histoire des « trulli » des Pouilles classés au patrimoine mondial.






Dés la sortie, des parcelles de terrain délimitées par des murets de pierres sèches bordent la route de chaque côté.
 
 
 

Tour à tour, des moutons et des biquettes saluent notre passage, des chiens aboient, des cochons noirs restent impassibles, indifférents.



Surprise, la route de campagne que nous empruntons se transforme en piste sur quelques kilomètres.

De vieux oliviers aux troncs noueux comme des sculptures alternent avec les figuiers et les cerisiers.
 

Deuxième curiosité extraordinaire : une ville de troglodytes dans un paysage extraordinaire à l’entrée de la ville de Materra.
 

On prend du temps pour la traverser, faites en de même sur internet le détour en vaut la peine.

Camping sauvage prévu, mais finalement nos éclaireurs Michel H et Roger obtiennent de la municipalité de Grassano une nuitée dans le gymnase, heureusement car il pleut. Repas préparé et servi dans le vestiaire.





En fin de compte, cette étape n’a pas été si dure que prévu.

 
Pieds de cycliste, devinez à qui ils sont ??
 

Poème du jour


Quand tu écris

Comme une vague aux doigts d'écume

Qui poétise sur le sable

La musique sourd de ta plume

En harmoniques délectables.

Tes mots balancés en cadence,

Mettent en éveil : ils ont du sens.

Tu n'écris pas m'importe quoi

Pour communiquer tes émois.

J'aime te lire et t'écouter

Quand tu me dis les chants des blés

Les eaux du lac, un ciel d'été

Les étoiles et la lune bistrée.

Tu égratignes les nuages

Qui roulent sur un fond d'orage.

Tu captes le temps des lilas

Les ardeurs des épicéas.

Tu croques les ébats des cygnes

Le vol des mouettes rieuses.

C'est une image à chaque ligne

Une aubade mélodieuse.





Antoine (23 août 2009)

Journée du 24 septembre 2015

Retour en Italie.

Par : Didier, Simone, Jean-Marc

La nuit sur le bateau s’est révélée difficile pour tout le monde, chacun étant dans une position inconfortable pour dormir.
 
 
 
 
Le débarquement s’effectue rapidement, les sept tandems se retrouvent rassemblés sur le quai sous une petite pluie désagréable.









Nous quittons Philippe M. avec grande émotion, lequel regagne la France par avion.
 
 
Nous accueillons Dominique pour piloter Didier.
 


Un petit déjeuner rapide sous un chapiteau providentiel pour nous protéger de la pluie, puis nous quittons Bari en logeant le bord de la mer sur quelques kilomètres avant de nous enfoncer définitivement dans les terres.
 
 
Nous empruntons différentes petites routes secondaires, avec un paysage de culture de raisin en hauteur et d’oliveraies. Nous avons même le plaisir de déguster des figues qui sont encore délicieuses.
 
 
Après une moitié de l’itinéraire plutôt plate et roulante nous finissons sur une succession de côtes relativement pentues. Cette région des Pouilles se caractérise par un habitat ancien de petites maisons rondes en pierre appelées « troulis ».







La brièveté de l’étape de 72 km nous permet d’arriver au camping de bonne heure à
 
 

Alberobello, c’est là que nous prendrons notre repas du midi un peu tardivement. Ce camping se situe à 450 mètres d’altitude, et nous le ressentons par la fraîcheur de la soirée.
 


Pain local !!




Le fils de Jean qui réside à proximité nous rend visite avec sa petite famille italienne, au grand bonheur du papi.


Poème du jour

Paysages d'automne

Modelées par un magicien,

Les terres labourées, hersées,

Se prélassent, semées, roulées,

Sous les feux de l'été indien.

Elles s'étirent, nonchalantes,

Comme des étangs sur des pentes,

Aux eaux limoneuses, figées,

Après le tangage des blés.


Des écorces déchiquetées

De maïs déjà ensilés

Flottent sur les ondulations

Des semis, jusqu'à l'horizon.

La glèbe embuée, aux revers,

Attend le repos de l'hiver.

Pas l'ombre d'un oiseau en vol.

Pas de trace de campagnol.

Un geai "grince" tout étonné.

Une corneille craille au loin.

Les nids, vidés, abandonnés

Revivront le printemps prochain.

Je pénètre dans un sous-bois.

Le soleil est déjà très bas.

Soudain, les couronnes des hêtres

S'embrasent en lumières de fête.

C'est une luxuriance d'ors

Qui m'éblouit presque trop fort.

Je stoppe net. C'est trop intense

Je reste immobile, en silence.

Les larmes dorées des rameaux

Freinent, éthérées, leur chute lente,

Tourniquant dans l'air encore chaud

Pour gagner le sol en attente.

A l'orée de cette forêt,

La lisière flamboie, platine,

Avec dorures byzantines

Allumées par Jean Rosset.

Sous les violents spots du couchant,

Des capuchons d'épicéas,

D'un noir austère et monacal

Dessinent un contraste étonnant.

Les croupes des forêts, là-bas,

Arrondissent un gros dos de chat,

Assombrissant le ciel austral.

Le souffle est coupé. C'est génial !

Des brumes rasent les chemins.

Leur écharpe âcre et entêtante

Mêle ses effluves odorantes

Aux goûts de sève des sapins.

Vivre en osmose avec l'humus.

Scruter les tons du temps qui passe.

Flotter dans le flou de l'espace.

J'ai tout. Que demander de plus ?

Antoine (1 novembre 2009)

samedi 26 septembre 2015

Je vous fait passer un petit mot de Philippe ( par sms):
"Pas de connexion là ou nous sommes ( dans un gymnase prêté par mairie de grassano) demain certainement pas de connexion internet ( camping sauvage prévu ) reprendrons contact des que possible "

jeudi 24 septembre 2015

Journée du 23 septembre 2015.

Par : Antoine, Chantal , René Jean-Marc

C’est le jour des « premières », depuis le départ :
  • Lever à 7 heures. Grasse matinée…
  • Bains de mer
  • Etape de 32 km
  • Déjeuner au restaurant

Le départ retardé par les réglages techniques effectués par Daniel sur des vélos fait le bonheur de tous.
 
 
Nous quittons à regrets la baie de Slano, petit coin de paradis où l’on aurait voulu volontiers prolonger notre séjour. Petite côte d’Azur que nous saluons une dernière fois du haut de la grande falaise.
 
 
 
 
 
 
 

Nous rencontrons sur le camping par la suite au détour d’un virage, nous rattrapons une jeune parisienne (Aude) qui fait du cyclo-camping en solitaire.
 

Bientôt, les belles villas sont remplacées par une nature sauvage parsemées de criques, de végétation, nombreuses îles dans l’eau d’un bleue intense à la couleur turquoise.
 
 
 

Un viaduc haubané ouvre les portes de Dubrovnik. On se retrouve tous au port.
 
 

Après le déjeuner, visite de la vieille ville protégée par d’imposants remparts.
 
 
 
 
 
 
Le conflit a touché Dubrovnik en 1990 et 1991.
 
 
 
 
 
La rue centrale pleine de boutiques, les venelles latérales pleines de restaurants. En chemin, sur un treillage des centaines de cadenas comme sur le pont des arts à Paris.
 
Philippe et Patrick profitent de la wifi dans un bar pour mettre à jour le blog.
 

C’est déjà l’heure de se présenter à l’embarquement du ferry.
 
 

 
 
 

 
 

 
 

 

 
 


Clin d’œil

Roger



C’est notre super cuisinier

A ses gamelles affairé

Sa longue barbe poivre et sel

Lui donne un air de patriarche.

A l’écoute, toujours en marche,

Il sert le pain avec le miel,

Les haricots et les tomates,

Les côtelettes avec les pâtes.

Son bel accent de Perpignan

Lui met du soleil dans la voix

Et quand il rit entre ses dents

Il a le don de mettre en joie.



Poème du jour :


Quand tu écris :

Comme une vague aux doigts d'écume

Qui poétise sur le sable

La musique sourd de ta plume

En harmoniques délectables.


Tes mots balancés en cadence,

Mettent en éveil : ils ont du sens.

Tu n'écris pas m'importe quoi

Pour communiquer tes émois.


J'aime te lire et t'écouter

Quand tu me dis les chants des blés

Les eaux du lac, un ciel d'été

Les étoiles et la lune bistrée.


Tu égratignes les nuages

Qui roulent sur un fond d'orage.

Tu captes le temps des lilas

Les ardeurs des épicéas.


Tu croques les ébats des cygnes

Le vol des mouettes rieuses.

C'est une image à chaque ligne

Une aubade mélodieuse.

Antoine (23 août 2009)