Par
Chantal, Martine, Antoine, René et Patrick
A
la poursuite du temps.
Nous
sommes toujours à poursuivre le temps qu’on ne rattrape jamais.
C’est une course contre la montre.
- Dans les cotes on se dépêche pour éviter de perdre du temps.
- Sur les replats on avance pour gagner du temps.
- En descente, on freine un peu pour éviter de perdre du temps sur un incident.
Et
pourtant, on est constamment à la recherche du temps perdu. Mais où
donc est passé tout se temps ?
En
cherchant bien, on peut trouver des explications
- Des hauteurs de selles à régler en fonction du pilote ou du co-pilote du tandem, ça change souvent
- Des plaquettes de freins à changer en fonction de l’usure
- Un bidon oublié à remplir
- Une paire de pédales à changer en fonction des chaussures portées
- Des arrêts plus ou moins fréquents pour vérifier que l’itinéraire empreinté est le bon.
Pas
question d’ajouter une dizaine de kilomètres de plus ! les
étapes sont déjà longues.
- Les arrêts pour les besoins urgents
- Les arrêts photos
- Les arrêts sans motifs précis
- Et tant d’autres occasions qu’ils seraient trop long d’expliquer.
Le
mercredi commence bien. Les pédaleurs avancent sur la route.
Descente, plat, faux plat, descente. Mais après les ruelles en
labyrinthe d’un petit village, passage sur un petit de pierre, près
d’un gué. La grimpée qui s’enchaine est rude de chez rude. La
pente de 18 % avant de s’assagir pour suivre le cour idyllique
d’une petite rivière. Ca ne dure pas. Les montées s’enchainent
aussi exigeantes les unes que les autres entre les châtaigniers. Et
ça n’en fini pas. Paysages superbes de vallées et de villages
élevés avec leur église et leur campanile. Les bosses
s’égrainent : synclinal et anticlinal.
Exceptionnellement
aujourd’hui le peloton n’a pas de retard ! super !
Petite
surprise à l’arrivée il n’y a plus de camping depuis deux ans.
On pouvait attendre longtemps la confirmation de réservation et pour
cause.
Pas
de soucis ! nous trouvons un hébergement dans un agrocamping à
moins de trois kilomètres. Le cadre est somptueux au milieu des
vignes. Les chambres font bourgeois campagnards.. Et plaisir
inattendu : dormir dans un bon lit. Bonne nuit !
Poème
du jour :
Nuit
blanche
(Pour toi qui ne
dors pas)
La
nuit n'a pas donné
Le
repos espéré,
Et
quand vient l'aube blême
Pour
avaler la lune
Les
étoiles s'éteignent
Dans
le ciel, une à une.
Un rond de soleil rouge
Sorti de sa tanière,
D'un antre de la terre,
Découpe les nuées
Encore toutes joufflues
Tout de talc saupoudrées,
Qui bientôt se diluent.
S'il
pouvait "simplement"
En
devenir de même
Pour
les nombreux problèmes
Qui
perturbent l'esprit,
Combattent
le sommeil
En
distillant leur fiel
Pendant
de longues nuits
Où
l'on attend l'éclat
D'un
jour qui ne vient pas,
Dieu
! quel apaisement.
Antoine
(11 avril 2012)
Une
vouge est une arme faite d'une lame tranchante et symétrique,
emmanchée au bout d'une longue hampe.
C'est
également un croissant (une serpe) pour émonder les arbres.
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