vendredi 9 octobre 2015

Journée du 6 octobre

Vingt quatrième étape

Par : Didier, Dominique

Titre : Arrivée de nuit

Réveil et petit déjeuner sous la pluie abrités sous les banes d’un magasin ;

  
 pluie qui nous accompagnera jusqu’à midi.

La matinée sera surtout occupée par la sévère montée au  paso di Bracco qui culmine à 615 m après une dizaine de KM d’efforts. Nous ne nous attardons pas au sommet en raison de la pluie et du vent et entamons illico presto la descente vers la mer que nous longerons en début d’après midi.


    une curiosité rencontré sur notre route ce jour là
 



Pique nique à l’abri du auvent d’un supermarché

avant la longue remontée vers de petites montagnes. Le temps passe et la nuit tombée chaque tandem doit allumer ses feux de position pour continuer sur cette petite route quasiment déserte

Le camion devra venir récupérer les tandems en haut du col pour les 10 derniers KM jusqu’au petit hôtel de Montoggio, accueillis par de sympathiques aubergistes qui vont nous concocter un succulent repas vers 22H.

 

 

 

 

 

 

 

 

Poème du jour :

(pour Hana Abou Zeid qui a redonné vie

à mon œil éteint derrière un écran gris)


Ce matin, je n'ai pas mangé.

Sans façon, j'ai ingurgité

Deux larges tranches de grand air

Et quelques rasades de vent.

Pas moyen de faire autrement,

C'est mon œil gauche qu'on opère.

J'y vais confiant, le cœur content.

Sur la table d'intervention,

Le temps s'écoule, impitoyable

Parfois trop court, il semble long

D'une durée indéclinable,

Inexplicable, c'est selon.


Ce jour de mars m'offre un miracle.

Mon cristallin, durci, opaque

Presque aussi dense que la pierre

Emietté en éclats de verre

Fissure un tissu capsulaire

Dégénéré, fragilisé,

Cassant comme feuille d'automne,

Fin papier pelure d'orange.

Et dans une ambiance étrange,

Une voix sereine résonne,

Rassurante, expérimentée.

Elle me donne l'impression

Que malgré les difficultés

Rencontrées en opération.

Rien de mal ne peut m'arriver !


Un écran gris bouchait ma vue.

Maintenant que je ne l'ai plus,

J'aperçois les doigts de ma main,

Ma canne blanche et sa roulette.

Tant pis si je ne vois pas bien !

Je vois ! La toile du ciel bleu

La tache sombre des forêts

Le vert des prés, le brun des haies.

Merci docteur ! Vous êtes chouette.

C'est le printemps, le renouveau,

La foi d'un œil ressuscité,

Je vous dis :"Grand bravo ! Chapeau !

Vos doigts de fée m'ont enchanté.


Antoine Muller (1 avril 2012)

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