mardi 29 septembre 2015

Journée du 26 septembre 2015

Dix septième étape

Par : Didier, Dominique et Jean-Marc

Titre : la Fête au village

Après cette nuit réparatrice dans la salle polyvalente de Grassiano, nous rencontrons juste avant notre départ le responsable aux sports de la mairie, que nous remercions chaleureusement pour son accueil.
 

Il réussit à joindre la municipalité de notre étape suivante, qui va nous trouver un hébergement afin de nous éviter un autre camping sauvage.

Nous quittons la ville pour entamer presque aussitôt une montée de 8 km à 8 % qui nous met tout de suite dans le bain de la journée.

La pente est malgré tout régulière et tous les tandémistes montent avec entrain les jambes encore alertes.

Arrivés en haut de ce col, c’est une descente assez rapide qui se profile toute en virages assez serrés nous lançant dans son bas sur une route à grande circulation très rectiligne.

C’est pendant quasiment trente cinq km en direction de la ville de Potenza que nous allons suivre cette voie  en toute "illégalité", car elle est en fait interdite aux vélos, car cela nous a évité plusieurs cols. Nous étions surpris des coups de klaxons répétés, voici donc l’explication, mais c’est seulement à l’entrée de la ville qu’un grand panneau d’interdiction nous informe.



Nous nous empressons de prendre la première sortie pour échapper à cette situation inconfortable, d’autant plus que nous venons de croiser une voiture de police...

C’est ensuite la montée interminable longue et fastidieuse vers la ville qui épuise nos dernières forces de la fin de matinée.

Un pique-nique rapide au pied de la statue du Padre PIO dans cette zone urbaine que nous nous empressons de quitter pour aborder des petites routes secondaires beaucoup plus sympathiques que nous allons suivre tout au long de l’après-midi.
 

Après un paysage de matinée qui ressemblait à notre auvergne, ici c’est plutôt l’Ardèche, avec une succession vallonnée de montées et de descentes.

Ceci n’est rien au regard de la grande côte de 16 km qui nous attend bientôt.

Nous commençons à grimper entre les exploitations agricoles, accueillis par les multiples aboiements des chiens, un berger allemand fera même la course avec notre tandem, un coup d’accélérateur sur les pédales permettra de le distancer.

La pente est vraiment trop longue, le temps passe et la fatigue se fait ressentir, quelques tandems sont chargés sur le camion pendant que les autres continuent tant bien que mal.

La nuit venant les derniers tandems sont stoppés dans un village en pente où se déroule une fête avec course de caisses à savon (petites voitures artisanales à roulettes). La fraicheur à 800 m d’altitude nous « oblige » à nous réfugier dans un café où nous dégustons quelques délicieuses pizzas. Il est déjà 20 heures et nous sommes à 35 km de notre point de chute. Le camion arrive enfin pour nous récupérer et 22 h 30 sonnent lors de notre arrivée à SICIGNANO commune de ZUPPINO.

Dans un local associatif nous attendent une généreuse collation de gâteaux, figues, olives et fromages fort appréciés.
 

Puis direction le matelas et le duvet pour une nuit de repos bien méritée.



Poème du jour :

Un ange.

Si le cours de ta vie

Manque de poésie,

Si dans ta tête, en rond,

Tournent trop de questions,

Une occasion viendra

Où tu rencontreras

L'attention d'un passant,

Cheveux blonds, noirs ou blancs,

Au regard lumineux

Qui met de suite, à l'aise,

Entre les parenthèses

Des rides de ses yeux.

Si, pour toi, aujourd'hui

Est grevée de soucis,

Bien trop lourds à porter,

Pour aller de l'avant,

Saisis sans hésiter

La brise sur ta frange,

Un couplet de mésange,

Une main qui se tend,

Un bras ensoleillé,

La chaleur bienfaisante

D'une voix qui détend,

Tranquille et apaisante.

Si le ciel resplendit

Et te ragaillardit,

Sur un flanc de montagne

Au bord d'un ru timide,

Sur les sphaignes des fagnes

Dans des terres humides,

Profite des senteurs

Du bon air, des couleurs.

Dans la rue, sous ton toit ,

Sur les prés, les coteaux,

A la gare, au bistrot,

Il est partout ton ange,

Des semailles aux vendanges

Et lui, il croit en toi.

Antoine (13 mars 2010)

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