lundi 28 septembre 2015


Journée du 24 septembre 2015

Retour en Italie.

Par : Didier, Simone, Jean-Marc

La nuit sur le bateau s’est révélée difficile pour tout le monde, chacun étant dans une position inconfortable pour dormir.
 
 
 
 
Le débarquement s’effectue rapidement, les sept tandems se retrouvent rassemblés sur le quai sous une petite pluie désagréable.









Nous quittons Philippe M. avec grande émotion, lequel regagne la France par avion.
 
 
Nous accueillons Dominique pour piloter Didier.
 


Un petit déjeuner rapide sous un chapiteau providentiel pour nous protéger de la pluie, puis nous quittons Bari en logeant le bord de la mer sur quelques kilomètres avant de nous enfoncer définitivement dans les terres.
 
 
Nous empruntons différentes petites routes secondaires, avec un paysage de culture de raisin en hauteur et d’oliveraies. Nous avons même le plaisir de déguster des figues qui sont encore délicieuses.
 
 
Après une moitié de l’itinéraire plutôt plate et roulante nous finissons sur une succession de côtes relativement pentues. Cette région des Pouilles se caractérise par un habitat ancien de petites maisons rondes en pierre appelées « troulis ».







La brièveté de l’étape de 72 km nous permet d’arriver au camping de bonne heure à
 
 

Alberobello, c’est là que nous prendrons notre repas du midi un peu tardivement. Ce camping se situe à 450 mètres d’altitude, et nous le ressentons par la fraîcheur de la soirée.
 


Pain local !!




Le fils de Jean qui réside à proximité nous rend visite avec sa petite famille italienne, au grand bonheur du papi.


Poème du jour

Paysages d'automne

Modelées par un magicien,

Les terres labourées, hersées,

Se prélassent, semées, roulées,

Sous les feux de l'été indien.

Elles s'étirent, nonchalantes,

Comme des étangs sur des pentes,

Aux eaux limoneuses, figées,

Après le tangage des blés.


Des écorces déchiquetées

De maïs déjà ensilés

Flottent sur les ondulations

Des semis, jusqu'à l'horizon.

La glèbe embuée, aux revers,

Attend le repos de l'hiver.

Pas l'ombre d'un oiseau en vol.

Pas de trace de campagnol.

Un geai "grince" tout étonné.

Une corneille craille au loin.

Les nids, vidés, abandonnés

Revivront le printemps prochain.

Je pénètre dans un sous-bois.

Le soleil est déjà très bas.

Soudain, les couronnes des hêtres

S'embrasent en lumières de fête.

C'est une luxuriance d'ors

Qui m'éblouit presque trop fort.

Je stoppe net. C'est trop intense

Je reste immobile, en silence.

Les larmes dorées des rameaux

Freinent, éthérées, leur chute lente,

Tourniquant dans l'air encore chaud

Pour gagner le sol en attente.

A l'orée de cette forêt,

La lisière flamboie, platine,

Avec dorures byzantines

Allumées par Jean Rosset.

Sous les violents spots du couchant,

Des capuchons d'épicéas,

D'un noir austère et monacal

Dessinent un contraste étonnant.

Les croupes des forêts, là-bas,

Arrondissent un gros dos de chat,

Assombrissant le ciel austral.

Le souffle est coupé. C'est génial !

Des brumes rasent les chemins.

Leur écharpe âcre et entêtante

Mêle ses effluves odorantes

Aux goûts de sève des sapins.

Vivre en osmose avec l'humus.

Scruter les tons du temps qui passe.

Flotter dans le flou de l'espace.

J'ai tout. Que demander de plus ?

Antoine (1 novembre 2009)

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